vendredi 20 juillet 2012

Cry Havoc, Siège, Vikings


De très longs mois sans aucune publication sur ce blog. La cause en est essentiellement le travail et notamment la rédaction d'un ouvrage à destination des terminales L, chez Ellipses : l'adaptation filmique de Zazie dans le métro de Raymond Queneau par Louis Malle. Qu'en a-t-il été de mes activités ludiques ? Pas grand chose, sinon rien... jusqu'à la semaine dernière. Enfin en vacances, j'ai pu profiter de quelques jours pour faire, coup sur coup, deux parties (dont une énorme) de la série Cry Havoc.

Le lundi 9 juillet, avec mon ami Manuel, nous avons fait une excellente partie de Vicking : le scénario 4 du livret de base : "La prise de l'île de Man" :
 Je jouais les vikings et mon pote, les anglo-saxons. Prévoyant une bataille navale qui pouvait lui être coûteuse en hommes, ce dernier s'est contenté d'occuper uniquement une de ses galiotes, les deux autres servant à barrer le passage. 


Il a, par ailleurs, disposé le gros de ses troupes pour attendre un débarquement en tous points : 

J'ai alors effectué une manoeuvre de contournement par le côté nord de l'île, puis j'ai fait un très mauvais choix quant au lieu de débarquement : la partie la plus étroite de la plage.


L'assaut de la butte s'est soldée par un beau petit carnage : bien des morts du côté viking....


J'ai vainement tenté une percée vers l'abbaye (5 points de victoire promis) mais sans succès : quelques berserks ont pu s'infiltrer sans toutefois que l'attaque soit décisive. J'ai été vite encerclé par les troupes revenues du côté nord. 




Le jeudi 12 et le vendredi 13 juillet, nous avons joué une partie mémorable : une campagne de siège. 
Il s'agissait du scénario 6 du livret de base : 







Il serait trop long ici de détailler précisément ce qui s'est passé durant ces deux jours (environ 15 heures de jeu) ! 
Le siège a duré 24 jours (dans le jeu ! ;-)

Commencement de la partie : je joue les défenseurs. Au vu du nombre et de la puissance de la cavalerie adverses, j'opte rapidement pour délaisser les vivres que je dois ramener au château. Je préfère replier le plus de monde possible. Ce choix implique cependant que mes défenseurs seront rapidement rationnés (voir scénario plus haut).







Huitième jour : j'obtiens l'initiative et tente une sortie pour le ravitaillement (voir "Action 3 dans le scénario). Celle-ci se passe au mieux car mon adversaire l'a quelque peu considérée de manière nonchalante. Cela m'offre un délais pour le rationnement. Un groupe de renfort se joint à mes défenseurs. 


Les jours suivants, le pilonnage intensif des murailles de mon château reprend.
Mon adversaire commence à créer des brèches. Il entreprend de construire successivement : un trébuchet puis une tour de siège.



Le jour 15 et le jour 18, je remporte l'initiative et j'effectue une sortie pour attaquer le campement des assiégeants (voir Action 2). Je parviens à incendier plusieurs engins de siège, des tentes... ce qui retarde d'autant son entreprise de démolition. 
C'est sans compter que mon adversaire dispose encore d'une marge de temps confortable. Il se refait, pilonne et construit un bélier. 



Le 24ème jour, les conditions lui paraissent être réunions pour lancer un assaut (ACTION 1). 
La bataille est acharnée : les groupes d'arbalétriers et les balistes, très bien disposés sur la colline du village, font une tuerie dans mes rangs, au travers des murailles démolies.  
Les assiégeants parviennent à éteindre l'incendie que j'ai mis à leur tour de siège et, progressivement, créent un point de rupture en haut des remparts. Un autre groupe pilonne les murs du pont levis à l'aide d'un bélier. 
Je résiste, résiste, résiste.... mais cède sous le nombre. 
Je pense, un moment, me replier dans le donjon mais ce ne serait que peine perdue : trois sergents soutenus par des hallebardiers ont pris la tour nord, d'autres ont pénétré par l'est.... et il reste l'intégralité de la cavalerie, qui attend, en bordure de carte.... 
Je décide alors de me rendre.
Quelle partie ! Nous nous sommes régalés. Je n'avais jamais joué un scénario aussi long  (une campagne en fait). 







3 commentaires:

Raskal a dit…

Ravi de te revoir ^^
J'ai une question un peu bête : le système de résolution des combats n'a t'il pas mal vieilli ? (de mémoire à base de ration att/def)u

tigibus a dit…

Merci, c'est toujours sympa de voir de nouveaux rapports de Cry Havoc et Cie. Et en plus, ça donne envie de ressortir ce magnifique jeu.

adraste a dit…

@Raskal : Certes, je présume qu'à l'aune des systèmes de jeu actuels on peut considérer que celui de Cry Havoc est dépassé. Toutefois, en ce qui me concerne, ce ratio Att/Def est ce qui constitue son charme (suranné). Il a par ailleurs le mérite d'être simple. Je le considère, pour ma part, comme une convention dont je m'accommode. Le calcul préalable des rapports de force permet d'entrevoir l'(in)efficacité de l'éventuel combat.